École et collège pour Enfants à Haut Potentiel
appliquant la Théorie des Intelligences Multiples d'Howard Gardner
Jouer aux échecs
Depuis la rentrée scolaire de septembre 2021, tous les élèves de Time 4 School ont un temps dévolu à l'apprentissage du jeu d'échecs dans l'emploi du temps hebdomadaire.
Le "roi des jeux" serait-il le plus ancien jeu intellectuel du monde ?
Cette séduisante idée a donné lieu à bien des hypothèses, aussi nombreuses que fantaisistes, quant à l'origine du jeu, jamais établie de façon certaine. Ainsi en trouverait-on des prémices dans l'Inde védique, 2000 ans avant Jésus-Christ. Aujourd'hui, il est admis que les échecs ont bien fait leur première apparition en Inde, mais autour du VIe siècle de notre ère.
C'est à la fin du Xe siècle que ce jeu de guerre, est transmis à l'Occident par les Arabes. En moins d'un siècle, les échecs se répandent dans toute la société médiévale. Ils connaissent un grand succès tant auprès de l'aristocratie européenne dont c'est rapidement la distraction favorite, que dans les classes populaires où l'on jouait avec des dés et pour de l'argent. Bien des éléments du jeu arabo-persan déroutent cependant les Occidentaux.
Près de deux cents ans seront nécessaires pour transformer ce jeu de guerre en un jeu de cour en adéquation avec les valeurs de la société féodale. Ce sont surtout les pièces qui ont évolué, prenant une forte connotation symbolique : l'échiquier représente la ville nouvelle du Moyen Âge où prennent place les différentes catégories sociales de la société médiévale.
Les règles changent à la Renaissance, se dotant d'une marche plus rapide, telle que nous la connaissons aujourd'hui. Des tournois commencent à être organisés, des champions vénérés, tels le Français Philidor qui, au XVIIIe siècle, initie une nouvelle stratégie confiant aux pions un rôle fondamental.
Le jeu moderne se met en place à partir du XIXe siècle. La guerre froide offre une nouvelle symbolique au jeu : les deux blocs s'affrontent à travers leurs champions dans des compétitions fortement médiatisées.
Dans les années 1990, les ingénieurs d'IBM conçoivent le programme Deep blue capable d'analyser cinquante milliards de positions en trois minutes. Un défi homme-machine relevé par Garry Kasparov et finalement perdu en 1997.
Les bienfaits pour les élèves, de la pratique de ce jeu : mobilise logique, stratégie, rigueur et capacité d'abstraction facilitant l'apprentissage de la citoyenneté par le respect des règles et d'autrui. Cette pratique s'inscrit dans les préconisations du rapport Torossian-Villani et dans le cadre de la Stratégie mathématiques.
Le jeu d'échecs a pour objectifs de :
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développer la motivation, la concentration des élèves ;
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encourager l'esprit d'autonomie et d'initiative des élèves ;
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installer un environnement favorable à l'apprentissage ;
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contribuer au développement d'attitudes et d'aptitudes intellectuelles propices à l'acquisition des compétences du socle commun, notamment les compétences « mathématiques et culture scientifique » et « autonomie et initiative » ;
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favoriser l'apprentissage de la citoyenneté.
source:eduscol.education.fr
Le rapport Torossian- Villani indique en février 2018: "Les jeux traditionnels (comme les échecs), les jeux à règles (jeux de cartes, jeux de plateaux pour les petites classes, jeux de l’oie, etc.) et les jeux de construction stimulent le raisonnement logique et contribuent à créer ou restaurer le plaisir de faire des mathématiques (pour l’élève comme pour son professeur). Tous ces jeux sont d’excellents outils pour décomposer-composer les nombres, et pratiquer le raisonnement, mais ne sont pas assez utilisés "